« Le doigt caresse l’écran »,
diploma project at EnsAD (Paris), 2019.
Nowadays, the sense of touch seems to be at the service of sight, through the screens we touch, not to apprehend what we have in our hands but to look at what is happening elsewhere.
The first step was to find ways to represent a gesture specific to the use of a tool. With the exponential development of new technologies, and in view of the speed at which our daily movements evolve around new devices, I studied the conservation, archiving and transmission of a technical gesture, which means, a practice that connects our body to the objects we use. I then deepened the analysis of our gestures related to the mobile phone, whose initial function of communication with others is largely exceeded.
Indeed, few objects of the contemporary era mark the increasingly intimate fusion between the capacities of our body and the increases brought by technologies. Based on observations in public places, experiments and testimonies, this project proposes a way of looking at "the existing", the way in which our bodies are "technicalized" for the benefit of the devices we use.
It attempts to raise awareness of our bodily practices articulated around the phone and to analyze to what extent this tool has taken precedence over others, which we are potentially losing.
« Le doigt caresse l’écran »,
projet de diplôme à l’EnsAD (Paris), 2019.
Aujourd’hui, le sens du toucher semble être au service de la vue, à travers les écrans que l’on touche, non pas pour appréhender ce que nous avons dans les mains mais pour regarder ce qu’il se passe ailleurs.
Dans un premier temps, il s’agissait de trouver les moyens de représenter un geste propre à l’utilisation d’un outil. Avec le développement exponentiel des nouvelles technologies, et au vu de la vitesse à laquelle évolue notre gestuelle quotidienne autour des nouveaux appareils, j’ai réfléchi à la conservation, à l’archivage et à la transmission d’un geste technique, c’est-à-dire d’une pratique qui relie notre corps aux objets que l’on utilise. J’ai ensuite approfondi l’analyse de nos gestuelles liées au téléphone portable, dont la fonction initiale de communication avec autrui est largement dépassée.
En effet, peu d’objets de l’ère contemporaine marquent la fusion de plus en plus intime entre les capacités de notre corps et les augmentations apportées par les technologies. À partir d’observations dans les lieux publics, d’expérimentations et de témoignages, ce projet propose une manière de regarder «l’existant», la façon dont nos corps sont «technicisés» au bénéfice des appareils que nous utilisons.
Il tente de faire prendre conscience de nos pratiques corporelles articulées autour du téléphone et d’analyser dans quelle mesure cet outil a pris le dessus sur d’autres, que nous sommes potentiellement en train de perdre.